Pourquoi la vente des véhicules électriques ne décolle pas ? Voici trois raisons avec Noa Khamallah !

La crise sanitaire de 2020 a sans doute entraîné une chute des ventes au sein de l’industrie automobile, et plus particulièrement la mobilité électrique. Ainsi, les confinements successifs n’ont pas pu dynamiser la vente des voitures électriques, analyse Noa K. Dans ce contexte, on peut s’interroger sur l’avenir des véhicules électriques et pourquoi ils tardent à se faire une place ?

Les véhicules électriques, sont-ils trop chers ?

Le prix est une raison évidente d’hésiter. Jusqu’à présent, les voitures électriques étaient plus chères que les véhicules à essence ou diesel. Ses partisans affirment toutefois que les voitures électriques sont moins chères à long terme en raison de la baisse des coûts de carburant, d’entretien et de maintenance.

Les coûts peuvent être réduits en louant la batterie de la voiture plutôt que de l’inclure dans le prix de vente initial. Selon les experts, la location d’une batterie coûte entre 59 et 130 euros par mois, avec l’avantage qu’elle sera remplacée gratuitement à la fin de sa vie.
Selon les analystes du secteur, la baisse du coût des batteries au lithium qui alimentent les voitures électriques entraînera une diminution des prix des voitures dans un avenir proche.

Le nombre de stations de recharge, est-il suffisant ?

Bien que l’installation des chargeurs de batterie accessibles au public ait été multipliée, il en manque toujours afin de démocratiser l’utilisation des voitures électriques sur la route.
Et cette perception n’est pas sans fondement. En Europe, seuls la France, l’Italie et les Pays-Bas ont jusqu’à présent fourni le nombre de points de charge requis par la directive européenne sur les infrastructures de carburants alternatifs, selon l’AIE.

Une Pénurie de puces électroniques, freine-t-elle l’accélération des véhicules électriques ?

Selon IHS Markit, la production de 1,4 millions de voitures et de fourgonnettes a été perdue au cours du seul premier trimestre de 2021 en raison d’une pénurie de puces. Cette pénurie freine de manière significative les livraisons de tout type de véhicules.

Les fabricants de puces ont eu du mal à répondre à la demande, qui a bondi lorsque les constructeurs automobiles ont augmenté leur production après les blocages du COVID-19. Les analystes s’attendent à ce que les pénuries persistent tout au long de 2021 et en 2022, ce qui, selon eux, aura un impact sur la disponibilité des voitures de tout type.

En conclusion, malgré les défis, les ventes de voitures électriques augmentent dans le monde entier. Celles-ci ont augmenté de 140 % au premier trimestre de 2021 par rapport à la même période en 2020.

La Chine a ouvert la voie avec un demi-million de nouvelles voitures électriques vendues sur la période, suivie de près par l’Europe (450 000) et même aux États-Unis, les ventes de VE ont doublé par rapport au premier trimestre de 2020.

Il y a déjà plus de 10 millions de voitures électriques sur les routes du monde et l’AIE prévoit qu’il y en aura 145 millions d’ici 2030. Elle affirme qu’il pourrait y en avoir encore plus si les gouvernements fournissent des incitations telles que davantage de points de recharge et des taxes plus élevées sur les combustibles fossiles.

Le Forum économique mondial a convoqué la Global Battery Alliance, qui réunit 42 organisations mondiales, dont des fabricants et des producteurs de matières premières. Selon ces organisations, les batteries ont un rôle clé à jouer dans la réduction de l’empreinte carbone des secteurs du transport et de l’énergie.

Selon l’Alliance, d’ici 2040, environ 290 millions de points de charge seront nécessaires dans le monde pour assurer la transition vers les véhicules électriques de tout type, ce qui nécessitera un investissement mondial total de 500 milliards de dollars.